Conduite sous influence: entre la recherche et le grotesque.

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Conduite sous influence: entre la recherche et le grotesque.

Une récente étude de l’Université de Bucarest nous en apprend plus sur cannabis et conduite au volant. Elle porte surtout un regard nouveau sur les études précédentes.

Cette étude roumaine ne cherche pas à affirmer si la conduite sous cannabis accroît ou pas le risque d’accident. Elle révèle les nombreuses failles des études précédentes. Elles tendraient à fausser les chiffres. Dans le même temps, au Canada, les méthodes les plus étonnantes cherchent à simuler la vision sous influence du cannabis.

Des problèmes de méthodologie

L’étude pointe de nombreux soucis de méthodologie dans les études effectués jusqu’à maintenant.

Le premier problème concerne la gestion des données chiffrés, et la corrélation qui peut être établis entre les accidents de la route et la consommation de cannabis.

Il ne s’agit nullement d’indiquer l’absence de lien entre les deux, mais uniquement de préciser que les études effectuées jusqu’à présent ne permettent pas de le faire. Les failles que l’équipe de l’Université de Bucarest ne portent que sur ce point.

Une absence de distinction entre effets et présence du THC dans le corps

Les chercheurs montrent en effet l’absence de distinction entre les effets du THC sur la perception des choses, et la présence dans le corps des résidus de sa consommation.

Ainsi, les traces de cannabis sous la forme de THC-COOH peuvent rester détectables dans le corps jusqu’à 30 jours selon son métabolisme. Cette présence n’induit donc pas une altération du comportement ou de la perception.

Cependant, l’ensemble des études passées ne permettent pas pu savoir ce qu’il en était dans les recherches précédentes. THC ou THC-COOH, aucune distinction n’est faite.

Un flou préjudiciable dans la comparaison entre alcool et cannabis

De fait, pouvoir comparer cannabis et alcool devient compliqué. Si l’on s’en réfère à la présence dans le corps, si le THC-COOH peut rester plusieurs jours, voir plusieurs semaines dans le corps, l’alcool se comporte différemment.

Afin de pouvoir établir une comparaison équitable, il faudrait s’en référer strictement à des études comportementales. Des études se sont penchées sur ce point, avec des résultats particulièrement intéressant. En l’absence de résultat définitif, l’équipe favorise une absence statistique  de lien significatif entre accident et cannabis… en attendant de plus amples recherches.

Des tests de dépistage inefficaces

De nombreux éléments concluent a des soucis de fiabilité autour des tests permettant de détecter le cannabis. Ainsi une étude américaine avait démontré que ces dépistages étaient scientifiquement dénués de fondement. Qu’il s’agisse des tests sanguins, salivaires ou urinaires, leur efficacité a été remise en cause par la science, au moment même ou le Canada veut imposer les normes les plus strictes.

La conduite sous effet du cannabis, une simulation grotesque

Au Canada, le ridicule ne semble pas tuer, surtout lorsqu’il s’agit de cannabis. Une expérience avec des lunettes de simulation s’est tenue. Le but: donner l’impression d’être sous influence du cannabis.

Alors que le Canada prend la voie de la légalisation, le CAA-Quebec (Canadian Automobile Association) prétend faire de la prévention au moyen de ses lunettes.

On laissera chacun juge du grotesque de ce genre de simulation.

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