Étude : Le Cannabis est un Allié Surprenant Contre le Déclin Cognitif
Une récente étude de l’Université médicale d’Upstate a mis en lumière un lien fascinant entre la consommation récréative de cannabis et une réduction du risque de déclin cognitif. Cette étude, dirigée par l’étudiant en MPH Zhi Chen et le Professeur Roger Wong, PhD, MPH, MSW, a analysé les données de plus de 4 700 adultes américains âgés de 45 ans et plus, mettant en évidence les potentiels bienfaits cognitifs de la consommation de cannabis à des fins non médicales.
L’étude a révélé que les individus qui utilisaient du cannabis à des fins non médicales, présentaient une diminution remarquable de 96 % de la probabilité de déclin cognitif subjectif (SCD) par rapport aux non-utilisateurs. Le SCD est une condition préoccupante car elle a été associée à un risque accru de démence, une maladie sans remède définitif.
Fait intéressant, l’utilisation de cannabis médical et l’utilisation mixte (médicale et non médicale) ont également montré des associations avec une diminution du SCD, bien que ces associations n’aient pas été statistiquement significatives. Étonnamment, ni la fréquence ni la méthode de consommation de cannabis n’ont semblé avoir d’impact sur le SCD dans cette étude.
Le Professeur Wong a souligné que bien que ces résultats soient prometteurs, des études longitudinales supplémentaires sont essentielles pour comprendre les effets à long terme de l’utilisation de cannabis non médical sur la cognition. Il a souligné la nécessité de déterminer si l’utilisation de cannabis non médical conduit à une meilleure cognition ou si les individus avec de meilleures fonctions cognitives sont plus susceptibles d’utiliser du cannabis non médical.
L’un des points forts de l’étude est sa focalisation sur les adultes d’âge moyen et plus âgés, une population souvent négligée dans la recherche sur le cannabis. De plus, l’étude a pris en compte divers aspects de l’utilisation du cannabis, notamment le type (médical vs non médical), la fréquence et le mode de consommation (fumer, vapoter, manger ou dabber).
Malgré ces résultats encourageants, l’étude reconnaît certaines limites, telles que l’incapacité de tenir compte des réglementations spécifiques à chaque État sur le cannabis et les biais de sélection potentiels dans la population étudiée.
L’étude suggère que les effets protecteurs du cannabis contre le déclin cognitif peuvent être attribués aux composés présents dans le cannabis non médical, souvent utilisé pour soulager le stress et améliorer le sommeil. Le stress chronique et le sommeil de mauvaise qualité sont des facteurs de risque connus de démence, ce qui implique que les bienfaits du cannabis dans la réduction du SCD pourraient découler de sa capacité à traiter ces problèmes sous-jacents.
Alors que le cannabis médical contient des concentrations plus élevées de CBD et des niveaux plus faibles de THC, le cannabis récréatif pourrait offrir des avantages uniques en raison de sa teneur en THC. Cette constatation remet en question la croyance selon laquelle le CBD seul est responsable des bienfaits pour la santé cognitive associés au cannabis.
En conclusion, cette recherche souligne le rôle potentiel du cannabis récréatif dans la protection contre le déclin cognitif chez les adultes plus âgés. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour élucider les mécanismes sous-jacents à cette association et pour aborder les limitations existantes. L’étude représente une avancée significative dans la compréhension de la relation complexe entre l’utilisation du cannabis et la santé cognitive, ouvrant la voie à de futures recherches dans ce domaine en évolution.
Source : L’ étude complète est publiée dans la revue Current Alzheimer Research.