Les reproches de la DEA aux journalistes

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Les reproches de la DEA aux journalistes

Les reproches de la DEA aux journalistes – La DEA affirme que les « médias» rendent difficile la poursuite de contrevenants à la marijuana »

Le nouveau rapport crédite le journalisme pour la capacité de l’agence (DEA) à faire respecter les lois sur le cannabis aux états-unis.Bien que la DEA ne veuille que poursuivre les personnes prises en flagrant délit de violation des lois fédérales sur la marijuana, l’agence affirme que les médias rendent difficile l’obtention de condamnations. La DEA semble s’accorder aux dernières manipulations de l’administration Trump, le métier de journaliste cannabique est plus que nécessaire.

Le journalisme accusé par la DEA

Mardi, la DEA a publié son Annual National Drug Threat Assessment, qui est essentiellement un groupe de données recueillies auprès de 1 500 organismes chargés de l’application de la loi partout au USA, détaillant les nombreuses facettes de la culture de la drogue.

La DEA lors d’un raid sur un dispensaire de marijuana médicinale. Le 22 Juin 2005 à San Franciso, en Californie. (Crédit photo: Justin Sullivan / Getty Images)

Dans ce rapport diffusé par le Washington Post, on s’attendait aux sottises habituelles de l’oncle Sam en les renvoyant à choses comme les cartels internationaux de la drogue, les activités de gangs, les médicaments sous ordonnance, les drogues illégales et surtout le laïus répétitif sur la marijuana légale. Mais nous ne nous serions jamais attendus à ce que l’agence accuse le journalisme d’être le coupable d’empêcher les procureurs fédéraux de réprimer les contrevenants.

Nouvelle spécialité de l’école de journalisme de Berkley, le Cannabis

Le rapport et donc la DEA, reproche littéralement aux médias de diffuser de fausses informations, ce qui selon eux mène à des difficultés dans l’application des lois sur la marijuana.

« L’abondance de l’attention des médias autour des réclamations d’avantages médicaux possibles, a rendu l’exécution et la poursuite des infractions liées à la marijuana plus difficile, en particulier dans les États qui ont approuvé les lois sur la marijuana », résume la National Drug Threat Assessment.

Ce qui est effectif est la diminution de la perception du danger du cannabis chez les organismes d’application de la loi; l’année dernière, 6% du cannabis était vu comme  la drogue la plus dangereuse, cette année, le nombre est tombé à 4,9% seulement… L’héroïne reste en première place dans la perception du danger…

Carte « Cannabis Journalism », faites par des étudiants de l’Université de Denver

Bien que le texte ne donne pas de cas précis dans lesquels l’attention accrue des médias a empêché la DEA de mettre en prison les délinquants de la marijuana, la revendication de l’agence, qui est une première, nous amène à réfléchir à certains des cas hautement médiatisés au cours de l’année dernière.

Des étudiants en journalisme cannabique de l’Université de Denver traversent le campus en 2014

L’echec la DEA

En août, par exemple, un comité de trois juges de la neuvième Cour d’appel des États-Unis a rendu un verdict empêchant le gouvernement fédéral de poursuivre des cas liés à la consommation de cannabis médical. Le tribunal a ordonné au ministère de la Justice de présenter des preuves montrant que 10 cas en Californie et à Washington ont violé les lois de l’État sur la marijuana médicale … autrement dit, il n’y avait aucune raison de poursuivre les « criminels ».

Le congrès a décidé de ré-autoriser l’amendement Rohrabacher-Farr , le 16 décembre 2015.

Cette victoire a été rendue possible par l’adoption de l’amendement Rohrabacher-Farr – une loi temporaire construite à l’intérieur d’un projet de loi gouvernemental visant à empêcher le ministère de la Justice d’utiliser les fonds fédéraux pour poursuivre les membres de la communauté de la marijuana médicale. L’histoire entourant ce procès a été rapportée par les médias importants aux États-Unis.

Nushin Rashidian étudiant une plante verte… Nushin dirige l’équipe éditoriale de Cannabis Wire

Malheureusement, il est possible que Rohrabacher-Farr ne soit pas renouvelé dans les futurs budgets, ce qui donnera au ministère de la Justice le feu vert pour commencer à harceler les dispensaires et les patients encore une fois, et malgré la loi de l’État…

Ganja Gestapo

Mais compte tenu du fait que la DEA vient d’admettre ouvertement que l’attention accrue des médias à l’égard de la plante de cannabis rend leur travail plus difficile, il est maintenant plus important que jamais pour les journalistes et les bloggers underground répandent les nouvelles à travers l’internet.

L’administration Trump finalise sa « Ganja Gestapo » avec l’arrivée du général Kelly

Cette mission pourrait devenir de plus en plus nécessaire dans les mois qui viennent, car il semble que le président élu Donald Trump est en train de mettre sur pied une sorte de Ganja Gestapo, qui pourrait tout à fait détruire les progrès réalisés par le mouvement de légalisation de la marijuana au cours des deux dernières décennies .

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