Le Liban classé troisième fournisseur mondial de cannabis au monde

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Le Liban classé troisième fournisseur mondial de cannabis au monde

L’usage récréatif du cannabis reste illégal

Alors que le Liban célèbre la légalisation de la culture du cannabis à usage médical, les cultivateurs libanais doivent savoir que le Liban est classé troisième fournisseur mondial de cannabis, selon le rapport sur les drogues de l’ONUDC 2019.

L’ONUDC a écrit dans son rapport annuel que “l’Afghanistan semble être le deuxième pays source de résine de cannabis dans le monde, avec 20 % de toute la résine de cannabis saisie dans le monde qui, selon le questionnaire du rapport annuel pour la période 2013-2017, provient de ce pays, suivi par le Liban (6 %) et le Pakistan”.

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Le premier pays source de cannabis dans le monde reste le Maroc. Le Liban a été la quatrième grande source de cannabis de 1994 à 2003, puis la troisième de 2007 à 2014, comme l’a indiqué l’ONUDC dans ses rapports annuels. Le projet de loi a légalisé le cannabis pour un usage médical uniquement, l’usage du récréatif reste illégal au Liban.

Selon The Guardian, les agriculteurs libanais ont indiqué que depuis le début du conflit syrien en 2011-2012, leur commerce a augmenté de 50 %. La raison de cette croissance est que les autorités libanaises ont porté leur attention sur la sécurité des frontières, ce qui signifie que les plantations sauvages on pu être cultivé plus librement pour l’exploitation illégale.

La vallée de la Bekaa est considérée comme l’une des meilleures terres pour la culture du cannabis, qui est classé parmi les meilleures espèces au monde, et elle ne contient pas plus de 1 % de substance narcotique.

“Aujourd’hui, on estime qu’ils [les cultivateurs] rapportent entre 175 et 200 millions de dollars par an et exportent vers le Golfe, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Nord”, ajoute le Guardian.

Selon Bloomberg et la Direction générale des études et de l’information du Liban, la culture du cannabis peut rapporter au Liban plus d’un milliard de dollars par an.

La légalisation de cette culture fait partie d’un ensemble de réformes proposées par McKinsey & Company, un cabinet de conseil international engagé pour élaborer un plan quinquennal de sauvetage de l’économie libanaise en difficulté.

Cependant, certains s’interrogent sur les rendements financiers prévus en raison d’un monopole attendu de l’industrie et de son exportation. Ismail Sukariyeh, le président de l’Autorité nationale de santé, a déclaré dans le rapport : “D’après mon expérience dans le domaine médical, dans un pays usé qui n’applique pas les lois, la législation sur la culture du cannabis entraînera des transgressions de la part de certains hôpitaux et agences médicales, en plus d’un monopole sur leur exportation”.

On ne sait toujours pas si le plan de McKinsey prévoit que le gouvernement libanais travaille avec les agriculteurs établis dans la Bekaa ou s’il va construire une industrie entièrement nouvelle. Néanmoins, les cultivateurs restent optimistes, soulignant que la culture légale empêchera les autorités de brûler leurs fermes.

Analyste politique et professeur à l’université George Washington aux Etats-Unis, Firas Maksed a expliqué que “si la culture du cannabis est réglementée et taxée correctement, c’est un net progrès pour le Liban”.

source : The961

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