Italie : le Parlement débat de l’auto-culture

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Italie : le Parlement débat de l’auto-culture

Légalisation du cannabis en Italie, nouveaux projets de loi

Le Parlement italien a commencé à débattre d’une loi qui pourrait légaliser l’auto-culture du cannabis. S’il est adopté, les citoyens italiens en âge légal pourront cultiver et récolter jusqu’à quatre plants chez eux pour leur consommation personnelle. Actuellement, nous trouvons la loi n° 242 du 2 décembre 2016, qui sanctionne la culture libre et la modification génétique du cannabis dans le but de réduire sa concentration en THC avec une limite autorisée entre 0,2% et 0,6%. Cette modification rend précisément le “cannabis light”, destiné à des fins médicinales mais pas récréatives, et permet aux producteurs de cannabis de le produire et de le vendre aux détaillants.

Récemment, la commission de la justice de la Chambre des députés a approuvé cette initiative. L’étape suivante est l’examen de la proposition par la Chambre basse dans son ensemble. Selon Ahora Roma, le projet de loi a le soutien du centre-gauche et du M5E. Entre-temps, les partis Lega, Frère d’Italie et Forza Italia se sont prononcés contre.

Mario Perantoni, président de la Commission Justice de la Chambre des députés et membre du M5E, a célébré : “Le début du débat sur la loi dépénalisant la culture domestique de quatre plants de cannabis marque un jour historique pour notre pays, ancré dans de vieilles politiques répressives anti-drogues qui ont échoué.

Il a ajouté : “La loi permettra d’économiser 600 millions d’euros par an en frais de poursuites inutiles, mais surtout, elle rendra possible un usage thérapeutique étendu et retirera de l’espace au trafic de drogues.

https://www.torinofree.it/news/legalizzazione-cannabis-nuove-proposte-di-legge-e-situazione-attuale-in-italia.html

L’initiative vise également à sensibiliser aux risques liés à l’abus de substances telles que l’alcool, le tabac et les stupéfiants. Ils cherchent donc à instaurer une journée nationale pour sensibiliser les écoliers.

Situation réglementaire actuelle en Italie

Sous la pression entourant la question de la légalisation, une proposition de 2015 a été approuvée en 2019, calquée sur le modèle américain actuel, à savoir ” Cannabis légal “, où l’usage récréatif et son autoproduction sont autorisés et légalisés. Évidemment avec des limites et des règlements.

Pour un particulier, il est possible de cultiver soi-même jusqu’à un maximum de 3 plantes de cannabis et il est possible de posséder un maximum de 15 grammes de marijuana à la maison, tandis qu’à l’extérieur, la limite autorisée est de 5 grammes. En ce qui concerne les associations et les clubs, après avoir obtenu les autorisations et les notifications nécessaires auprès de la préfecture, la culture et la possession de cannabis sont considérablement plus élevées.

Ce projet de loi a également été proposée par le Mouvement 5 étoiles, mais pas seulement pour protéger et dissuader les jeunes de consommer des substances psychotropes ; l’objectif est également d’éradiquer le crime organisé qui se cache derrière la vente de cannabis et de briser le marché noir de cette substance. En effet, dans le cadre d’un monopole d’État, il y aurait également une réglementation économique et des taxes conséquentes sur la production et la vente de la plante.

Si nous nous tournons vers le passé, nous découvrons que jusqu’en 1975, après la Seconde Guerre mondiale, l’Italie était le plus grand producteur de chanvre industriel.

La discussion à la Chambre des députés porte sur de nouveaux projets de loi visant à réglementer la possession, l’utilisation et la consommation de cannabis. En particulier la question de la légalisation totale de la plante.

Plus précisément, elle vise à permettre aux personnes majeures de cultiver, produire, posséder et consommer sa production personnelle et non pour la vendre, jusqu’à un maximum de quatre plants femelles. Mais en contrepartie, certaines sanctions sont renforcées tandis que d’autres sont réduites, tout ça en fonction de l’ampleur et de la gravité de l’infraction. Par exemple, en cas de dépassement de la limite de possession ou de petits trafics portant sur quelques grammes, la peine prévue par la loi est de deux mois à deux ans de prison et d’une amende de 2000 euros, s’il s’agit de “drogues douces”. Par contre, pour les drogues dites “dures”, la peine va de 6 mois à 4 ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende de 10000 euros.

Et pour finir avec le cadre proposé, il est prévu de rendre illégal l’abandon de matériel servant à l’usage de drogues dangereuses, comme les seringues, dans les lieux publics en raison d’un potentiel danger pour la sécurité d’autrui. Mais ce n’est pas seulement le cannabis lui-même qui est discuté. En effet, il existe une volonté de promouvoir et de sensibiliser à la question des drogues, du cannabis à l’alcool, notamment auprès des jeunes. C’est pourquoi il est prévu d’instaurer une journée nationale sur les conséquences négatives de l’usage et de l’abus de substances nocives telles que le tabac, l’alcool et les substances psychotropes ainsi que les stupéfiants. Ceci, au début de chaque année scolaire, en ciblant particulièrement les écoles de première et deuxième année.

Alors que le centre-gauche approuve et promeut la légalisation, les pensées de la Ligue, qui croit fermement que cette loi va encourager la consommation et le trafic de substances psychotropes, sont contraires.

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