Consommation de cannabis au cours de la vie et accélération de l’âge épigénétique 

acceleration epigenetique

Consommation de cannabis au cours de la vie et accélération de l’âge épigénétique 

Existe-il des effets secondaires négatifs à fumer du cannabis ?

Récemment une étude, a examiné comment le fait de fumer du cannabis affecte le processus biologique du vieillissement. Les résultats sont mitigés, voire pas si bons, mais la bonne nouvelle, c’est que ces “détériorations” sont réversibles. Cette étude prospective a suivi des participants-es âgés de 13 à 30 ans pendant 17 ans.

La consommation au cours de la vie a permis de calculer le vieillissement épigénétique accéléré. Ces perspectives sont restées les mêmes après avoir tenu compte du tabagisme et d’un large panel de variables potentielles. Des effets dose-réponse et de récence d’utilisation ont aussi été observées.

L’épigénétique est l’étude de la relation entre génotype (l’information du génome d’un individu) et phénotype (l’ensemble des caractéristiques observables de l’organisme de l’individu). Pour cette étude récente, chercheurs et médecins ont analysé des échantillons épigénétiques de 154 personnes, ils ont démontré que ceux qui consommaient du cannabis sous forme de joints développaient régulièrement des processus de vieillissement génétique à partir de l’âge de 30 ans et ce phénomène a aussi été observés à un stade plus avancé en âge.

Les scientifiques savent que chaque individu à un rythme personnel en ce qui concerne le vieillissement, il ne dépend pas que de l’âge, mais que les facteurs environnementaux ont aussi un rôle important dans la résolution du rythme du vieillissement. Notre environnement a des influences externes entraînant des changements dans l’activation et l’expression de certains gènes de notre corps, c’est ce que les spécialistes appellent “l’âge épigénétique”

Recherche sur l’âge épidémiologique

C’est, sans nul doute, un domaine de recherche spécifique qui a beaucoup évolué depuis quelques années. Les chercheurs sont arrivé à créer des “horloges épigénétiques” appelées ” les métriques” , elles servent à tester les schémas de l’évolution de méthylation de l’ADN, afin de déterminer l’âge biologique d’une personne. Les chercheurs, pour cette étude, ont utilisé certains de ces outils pour savoir si fumer du cannabis pouvait créer un différentiel entre l’âge réel et l’âge génétique des fumeurs.

Lors du démarrage de l’étude, les participants-es ont été sélectionnés-nées dès l’âge de 13 ans, on leur a été demandé la fréquence annuelle de consommation de joints de cannabis et ce pendant 17 ans. Les chercheurs ont utilisé deux métriques (ou horloges épigénétiques) puis ils ont effectué une prise de sang à chaque participant-e vers l’âge de 30 ans, vers la fin de l’étude.

Fumer du cannabis fait vieillir

Après avoir analysé les résultats de cette étude, la recherche a établi une corrélation entre le fait de fumer de la marijuana et le vieillissement épigénétique accéléré. Plus l’usage de cannabis est régulier et important, plus l’écart de vieillissement s’accroît. En clair, au niveau cellulaire, les personnes qui fument plus, vieillissent plus.

“Nous avons constaté que même au sein du groupe de fumeurs, des liens entre la dose de cannabis consommer et le vieillissement existait. Celles et ceux qui fument le plus ont un vieillissement épigénétique plus rapide ” ont écrit les chercheurs.

Par ailleurs, ces conclusions restent cohérentes même lorsqu’elle ont été comparées à d’autres facteurs connus tel que le tabac, le statut- socio-économique, la personnalité et les antécédents d’anxiété.

En conclusion les chercheurs ont précisé :

” Bien que cela ne soit pas défini avec certitude, nos résultats ont déterminé une relation causale entre la consommation de cannabis et le vieillissement épigénétique.”

L’analyse complète des résultats attribue l’accélération du vieillissement épigénétique des usagers de cannabis à des modifications d’un gène précis appelé AHRR. Ces changements sont comparables aux altérations génétiques dues à la pollution de l’air ou au tabagisme. D’ailleurs, c’est pour cette raison que les chercheurs estiment que les dommages causés aux fumeurs viennent du tabac et pas du THC ou d’autres molécules présentes dans la marijuana.

Les résultats ont aussi démontré que plus la consommation de cannabis commençait tôt, plus elle entraînait un vieillissement rapide. C’est une découverte importante pour les personnes souhaitant ralentir leur vieillissement accéléré.

Mais, pas de panique, il faut préciser que la réduction ou l’arrêt de l’usage de cannabis peut stopper, et même inverser les dommages induit par sa consommation.

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