Le rappeur et homme d’affaires du cannabis fait de son mieux pour mettre fin au stéréotype du « stoner paresseux »
Cette semaine, le rappeur Wiz Khalifa s’est exprimé sur Twitter pour donner sa propre version d’un message d’intérêt public destiné à combattre l’idée persistante que les fumeurs sont des fainéants.
« La weed ne vous rend pas paresseux, vous êtes simplement paresseux et vous utilisez la weed comme une excuse », a déclaré dans un tweet le connaisseur du cannabis, le partisan de la weed et l’entrepreneur du bud business.
Et Khalifa en connaît un rayon sur le cannabis, car il a fondé Khalifa Kush, il y a une dizaine d’années. La gamme développée pour Khalifa, adaptée spécifiquement à ses goûts personnels, comprend des fleurs, des pré-roulés, des vapes, des édibles et des concentrés. Les produits sont disponibles en Californie, en Arizona, au Michigan, au Nevada, en Oregon et en Utah, et il est prévu de les étendre à d’autres marchés.
En juillet dernier, Khalifa a discuté de son amour du cannabis avec Anthony Anderson, invité du Jimmy Kimmel Live ! Dès le début de l’interview, Anderson demande : « A quel point êtes-vous défoncé en ce moment ? », ce à quoi Khalifa répond en riant : « Je suis sacrément défoncé ».
Racontant que sa mère fumait de l’herbe à la maison quand il était jeune, il a dit à Anderson : « C’est comme ça que j’ai commencé à me dire : « Hé, ce n’est pas aussi mauvais que les gens le pensent ».
Plus tard dans l’interview, il a déclaré : « Lorsque j’ai atteint ma majorité, mon partenaire Berner (dont le magasin d’herbe s’appelle Cookies), c’est lui qui m’a vraiment mis sur la piste et m’a montré le côté médicinal, le côté commercial, la génétique et d’autres choses du genre. Et c’est ce qui m’a amené là où j’en suis maintenant dans l’espace du cannabis, avec ma propre souche. »
Dans l’optique de ses bienfaits pour la santé et la médecine, le rappeur s’est aussi récemment associé à la société Red Light Holland, basée à Toronto, pour lancer MISTERCAP, une marque de champignons psychédéliques et fonctionnels.
« Wiz Khalifa est une icône mondiale avec une portée énorme qui occupe une position unique pour nous aider à diffuser le message et à mettre fin à la stigmatisation entourant la psilocybine tout en se concentrant sur la santé mentale et le bien-être », a déclaré Todd Shapiro, PDG et directeur de Red Holland, dans un communiqué de presse annonçant le partenariat.
Khalifa sait également que l’image séculaire du stoner paresseux est un mythe persistant qui mérite d’être brisé. Anderson montre une photo de Khalifa avec un « canna-gun » qu’il, présente dans une vidéo YouTube, comme étant un long dispositif tubulaire qui permet au fumeur d’exhalé un panache de fumée, sûrement de l’herbe, le chanteur démonte le stéréotype du stoner paresseux.
» Le truc avec les fumeurs de cannabis, c’est qu’ils sont crédules, lorsqu’on me demande à quoi sert le canna-gun, je réponds : ça défonce » .
Bien qu’une étude récente ne soit pas d’accord avec l’idée que le cannabis favorise la créativité, puisqu’elle conclut que l’herbe peu puissante n’a aucun impact et que la marijuana très puissante nuit à la pensée divergente, de nombreux rapports anecdotiques et témoignages vont à l’encontre de cette conclusion.
Les personnes qui ont commenté le tweet de Kalifa ont exprimé des opinions diverses et variées, certaines étaient tout à fait d’accord avec sentiment, d’autre bottant en touche sans vraiment d’opinion et d’autres encore n’étant pas du tout d’accord avec lui.
« L’herbe ne vous rend pas paresseux, mais elle vous donne l’impression que c’est normal d’être paresseux… » a suggéré axelsylvian.
Melissa Avitia n’en est pas si sûre, à moins qu’elle ne fasse de la musculation. « Je suis très paresseuse. Je ne peux pas fumer si j’ai des choses à faire. Je dois attendre d’être capable de me détendre ou si je vais à la salle de sport ».
Ryder Cards a suggéré que le cannabis peut faire tout ce qu’un consommateur veut. « Si vous voulez que le cannabis vous rende paresseux, il le peut. si vous voulez qu’il vous fasse réfléchir, il le peut. si vous voulez qu’il vous empêche de réfléchir, il le peut. le monde vous appartient. »
Par contre, Will J., qui lui aussi a répondu catégoriquement, « L’herbe vous rend paresseux à 100 %. C’est l’origine du terme « stone (pierre) et j’ai jamais vu une pierre tondre la pelouse ».
Que dit la recherche sur le stéréotype du stoner paresseux ?
Des études récentes s’efforcent de démystifier un peu le stéréotype. Des recherches menées au Royaume-Uni, publiées en août dernier dans l’International Journal of Neuropsycopharmacology, indiquent que la consommation de cannabis trois à quatre fois par semaine « n’est pas associée à l’apathie, à la prise de décision basée sur l’effort pour la récompense, à la volonté d’obtenir une récompense ou à la préférence pour la récompense chez les adultes ou les adolescents ». Les auteurs écrivent en outre que leurs résultats « ne sont pas compatibles avec l’hypothèse selon laquelle la consommation non aiguë de cannabis est associée à l’amotivation ou syndrome amotivationnel «
Une étude américaine publiée dans le Harm Reduction Journal un an plus tôt s’est penchée sur la relation entre la consommation de cannabis et le comportement sédentaire/l’activité physique. Les résultats ont montré que les consommateurs fréquents d’herbe pratiquaient davantage d’activité physique que les non-consommateurs, tandis que les consommateurs légers de cannabis avaient plus de chances de se déclarer physiquement actifs que les non-consommateurs.
Des chercheurs de l’université du Colorado à Boulder ont même commencé à rechercher des participants fin 2021 pour une étude sur le cannabis et l’exercice. L’objectif est de mieux comprendre l’impact de différents niveaux de cannabinoïdes comme le THC et le CBD sur le plaisir, la motivation et la douleur pendant l’exercice.