Les scientifiques affirment avoir découvert la dose optimale de THC pour se soigner, un résultat qui ne plaira pas à tout le monde.
Combien faut il de THC pour ressentir un High ? La réponse dépend en grande partie à qui vous demandez… Le terme comme « greening out » décrit la réaction que plusieurs personnes ressentent après avoir fumer trop d’herbe. Mais certains affirment qu’on ne peut pas calculer la dose exacte et optimale. Cependant, une étude universitaire menée récemment et publiée par The Journal of Alcohol and Drug Dependence prétend avoir la réponse. Un chiffre qui ne plaira pas à tous, sauf peut être aux fédéraux…
Le dosage du THC s’appliquant aux patients de cannabis médical est difficile à créer
L’incapacité à créer un dosage de THC standardisé pour diverses conditions est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes en retard sur la médecine du cannabis. Aux premiers temps du cannabis médical, la recommandation standard (ou prescription) était généralement assez vague. Il était courant que les médecins distribuent des ordonnances pour « un à deux grammes de fleur ». Aujourd’hui, grâce à une meilleure compréhension de la science des cannabinoïdes, cette norme est largement dépassée. Nous savons maintenant que le dosage du THC est beaucoup plus compliqué que ces anciens protocoles le laissaient entendre.
La nécessité de normaliser le dosage du THC est une préoccupation constante pour tous ceux qui sont impliqués dans le cannabis médical : régulateurs, chercheurs, patients et médecins. Le domaine du cannabis médical a besoin de directives de dosage faciles à suivre, qui réduisent les risques et améliorent les bénéfices. Mais une dose standard est-elle possible ? Il s’avère qu’une dose « standard » de THC continue de mystifier les scientifiques.
Les défis à relever pour trouver le bon dosage de THC
D’un patient à l’autre, une seule portion de THC a tendance à déclencher une variété d’effets sur un large spectre. Pour certains, une dose de 10 mg de THC est trop puissante, inconfortable et désagréable. Pour d’autres, 10 mg est à peine perceptible. Certains ressentent de l’anxiété, d’autres de l’euphorie, ou une sensibilité accrue à la douleur par rapport au soulagement de la douleur. Que se passe-t-il ?
Au fil des ans, les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs qui influencent l’expérience d’un individu avec le THC. Il s’agit notamment de l’indice de masse corporelle (IMC), de l’expérience avec le THC, du sexe, de l’âge, des conditions médicales, etc.
Quel est le problème ? Assembler toutes ces pièces du puzzle influentes pour élaborer un protocole standard. Les chercheurs commencent à peine à saisir ces complexités, mais les véritables lignes directrices ne seront probablement pas disponibles avant des années. Par exemple, les personnes âgées ressentent les effets du THC beaucoup plus fortement et plus longtemps que les jeunes.
Dans un deuxième exemple, une étude publiée en 2008 dans le Journal of Analytical Toxicology a révélé que les personnes ayant un IMC plus élevé ont été testées positives aux métabolites du THC beaucoup plus longtemps que celles ayant un IMC plus faible. Cela suggère que le poids joue un rôle dans la façon dont notre corps traite et stocke le THC.
Mais même avec ces preuves, nous n’avons pas encore de lignes directrices sur une dose efficace de THC basée sur l’âge ou l’IMC. Si l’objectif du dosage standard du THC est d’apporter le plus de bénéfices, avec le moins de risques possible pour le plus grand nombre de patients, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Une nouvelle proposition de normalisation de la dose de THC
En 2019, la Society for the Study of Addiction a publié « ‘Standard THC units’ : a proposal to standardize dose across all cannabis products and methods of administration. Cette revue était une tentative, par les auteurs Tom Freeman et Valentina Lorenzetti, de compiler toutes les ressources disponibles sur les normes actuelles. Comment les gouvernements réglementent-ils la taille des doses ? Sur quoi les patients comptent-ils ? Que suggère la recherche ? 2)
Freeman et Lorenzetti ont conclu : « Comme pour les unités d’alcool, nous soutenons que les unités standard du cannabis devraient refléter la quantité de constituants pharmacologiques actifs primaires (dose de THC) ». Considérant que le THC est le cannabinoïde responsable de l’intoxication, et de la majorité des effets indésirables, cela est logique.
Les auteurs ont fait valoir que de nombreuses méthodes actuelles ne parviennent pas à quantifier une dose. Comme les prescriptions d’autrefois basées sur le gramme, d’autres unités couramment utilisées chez les patients sous cannabis médical (ex : un joint) ne parviennent pas à saisir la puissance et l’efficacité.
Mais quelle devrait être cette norme ? Selon leur évaluation des opinions, des réglementations et de l’usage actuels, le dosage du THC devrait être fixé à des incréments de 5 mg. Cela s’appliquerait à tous les produits, y compris les concentrés, les produits comestibles, les fleurs et autres.
Comment commencer à doser le THC en toute sécurité
Comment les patients devraient-ils aborder le cannabis médical riche en THC afin de réduire le risque d’effets indésirables, tout en récoltant un impact thérapeutique maximal ? Aujourd’hui, la plupart des professionnels de la santé qui consomment du cannabis suggèrent un processus de titrage à l’initiative du patient. L’auto-titrage est le processus qui consiste à augmenter lentement la dose pour obtenir une valeur médicinale, sans augmenter les effets secondaires.
Le nombre « magique »
Selon le The Journal of Alcohol and Drug Dependence, 7.5mg de THC est optimal pour fournir des résultats optimun et soulager le stress. Au-delà, les chercheurs disent que cela crée une plus grande probabilité de subir un impact négatif sur l’humeur générale. Pour cette étude, les cliniciens ont accueillit 42 volontaires « sains », qu’ils ont placés dans une situation stressante…

Pour ensuite rajouter du réconfort, ils leur ont donné tâche non stressante… Les sujets ont été divisés en deux groupe avec placebo, dont un avec 7,5 mg de THC, et l’autre avec 12,5 mg de THC. Après avoir mesuré l’humeur subjective, les signes vitaux et les niveaux de cortisol, ils ont révélé les résultats…
Avec 7.5mg de THC ils ont constaté une réduction significative de la détresse subjective auto-déclarée. Après le TSST (test de stress social) et les activités non stressantes, le retour dans une situation stressante ne paraissait pas si difficile.
Les sujets ayant consommé 12.5mg de THC ont eu des résultats différents,
En revanche, l’augmentation de l’humeur globale négative est établie avec 12,5 mg de THC , avant et pendant les tâches. Les performances et la réactivité est atténuée, ainsi que la pression artérielle semble être altérée par le stress test.
Une dose ne convient pas à tous
Un obstacle majeur dans la légalisation du cannabis est de trouver le dosage optimal. Les organismes fédéraux ont souvent cité ce genre de questionnement dans leur argumentaire… Du coup, ce « nombre magique » de 7.5mg de THC pourrait changer la donne. Effectivement c’est une dose relativement petite en comparaison des 12.5mg de THC vendu dans les officines.

Selon NBC Nouvelles, « le cannabis légal du Colorado, propose un niveau de THC moyen de 18,7%, et la vente au détail peut contenir jusqu’à 30% de THC ou plus ». Cela signifie qu’avec seulement une bouffée ou deux vous pouvez monter en flèche, et au-delà… Votre humeur porterait donc au négatif avec 12.5mg… Enfin c’est ce que suggère l’étude…

High Times nous partage également sa réaction cinglante sur le sujet :
Les participants de l’étude ont reçu des doses de THC en capsules, mais sans aucun autre cannabinoïdes, pas de terpènes. Comme il a été démontré maintes et maintes fois, que l’effet net sur le corps et le cerveau à tout avoir cannabinoïdes présents dans le cannabis, ainsi que le contenu de terpène présent dans la souche.
L’étude omet également de prendre en compte les utilisateurs qui ont une tolérance élevées.. Pour eux, 7.5mg de THC est tout simplement ridicule…

L’évidence même est que les effets de l’herbe sur une personne dépend grandement de ses prédispositions, notamment génétiques. Les femmes, par exemple, profitent plus rapidement que les hommes. Les femmes développent également des tolérances au THC plus rapidement. Et, cela n’a rien voir avec l’honorabilité des femmes, elles ont une teneur en graisse corporelle plus élevée pour stocker et d’absorber plus de THC.

Les niveaux métaboliques individuels sont essentiels pour comprendre quels sont les niveaux optimaux du THC, et selon la personne… Donc pour l’instant, vous savez de manière officielle la dose dite optimale pour tous… Sinon, découvrez la de vous même, et avec beaucoup de plaisir 😉