La FDA approuve une étude sur la psilocybine, dans le traitement de la dépression et des troubles obsessionnels compulsifs
Au fil des ans, le champignon hallucinogène s’est révélé efficace pour traiter divers problèmes mentaux. La Food and Drug Administration américaine (FDA) approuve désormais l’utilisation de son principe actif, la psilocybine. En ressortira une étude de COMPASS Pathways, visant à traiter la dépression pharmaco-résistante et les troubles obsessionnels compulsifs.
Le champignon médicinal ?
Les champignons magiques ont été utilisés dans la société humaine depuis l’âge de 9,000 ans . Des artefacts archéologiques datant de l’âge de la pierre indiquent l’utilisation de champignons en Afrique et en Europe. Ces champignons, qui contiennent les principes actifs psilocybine et psilocine, ne sont pas non plus étrangers à l’étude. Depuis le siècle dernier, des études ont été menées sur la psilocybine. On reconnaîtra notamment les recherches de Timothy Leary à l’Université de Harvard dans les années 60.
L’activité des champignons magiques sur le cerveau soulage les états mentaux et même les changements de comportement à long terme. Ainsi, les champignons contiennent les substances psychoactives qui « coiffent » les récepteurs situés aux extrémités des cellules nerveuses du cerveau. Elles sont semblables à la sérotonine.
Au cours des dernières années, les études sur ces substances ont commencé à se porter sur les maladies mentales et des signes d’amélioration de l’état des patients atteints de maladie mentale, telles que la dépression, l’anxiété, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et une tendance à la dépendance. Ce qui intéresse actuellement la FDA. D’ailleurs, d’autres études ont montré que les champignons magiques peuvent être efficaces en se débarrassant des addictions tels que le tabagisme et l’alcool.
Hyperconnectivité accrue
Une étude de 2014, consistait en des analyses IRMf du cerveau sur 15 personnes traitées. On leur injecta de la psilocybine, l’ingrédient actif des champignons magiques. Et, on a comparé les analyses cérébrales avec de ces sujets ayant reçu un placebo.
Plus récemment, le Dr Robin Carter Harris, chercheur au département de neuroscience de l’Imperial College de Londres, nous explique dans sa conférence que des nouvelles connexions électriques se produisent entièrement dans le cerveau sous l’influence de la psilocybine. Ansi, elle créee de « nouveaux » sentiments que nous ne connaissions pas auparavant, tels que des hallucinations, une rupture de l’ego et diverses expériences spirituelles.
Le traitement des troubles obsessionnels compulsifs
En raison de leur « imitation » pour les neurotransmetteurs tels que la sérotonine, les substances psychoactives contenues dans les champignons hallucinogènes sont impliquées dans le traitement de nos émotions et de leur capacité à influencer notre perception. Les psychédéliques peuvent donc être utiles pour le traitement des troubles psychiatriques. En effet, les scientifiques constatent que la psilocybine a un effet positif sur les patients atteints de dépression, de troubles anxieux et de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Ce sont toutes des maladies très courantes dans la culture occidentale…
Des chercheurs londoniens ont constaté l’année, l’immédiateté des effets. Après le traitement à la psilocybine, les patients manifestent une amélioration de l’humeur ou un soulagement de la tension et de l’anxiété.
« Reset » et « Defrag » du cerveau
Les examens IRM montrent a réduction de flux sanguin dans les régions du cerveau responsables du traitement des émotions. Certains patients utilise des analogues du monde de l’informatique, tels que « Reset » pour le cerveau ou « Defrag » comme pour un disque dur… Une autre étude de l’Université Johns Hopkins signale des résultats encore plus probants. Six mois après un traitement à la psilocybine, 80% des sujets signalent un soulagement définitif des symptômes d’anxiété et de dépression.
Un avantage important des champignons magiques réside dans le fait qu’ils agissent là où les médicaments standard sont inutilisables. En outre, pas besoin de les consommer longtemps (à long terme), pour en ressentir les effets… Ils peuvent donc être un bon substitut pour ceux qui résistent aux antidépresseurs les plus courants. L’effet quasi-immédiat (traitement en quelques heures…) peut soigner une angoisse profonde. Pour ainsi dire, le champignon peut réduire la peur de la mort , notamment parmi les patients en phase terminale.
L’approbation de la FDA
D’autre part, il est important de rappeler que ces substances n’ont pas encore été étudiées de manière approfondie; mais uniquement en combinaison avec une autre psychothérapie. Toutefois, il existe également des patients qui ont subi des effets indésirables tels que l’anxiété, une pression artérielle élevée, etc. Mais, le champignon médical est actuellement considéré comme le stupéfiant, le plus sûr ,il n’est impliqué dans la maladie d’origine
La FDA a récemment approuvé l’utilisation de la psilocybine dans le cadre d’une nouvelle étude de COMPASS Pathways. Elle examinera les 216 patients souffrant de dépression n’ayant pas répondu aux médicaments existants sur le marché (pharmaco-résistants).
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