Fin de la polémique sur le cannabis qui serait un thalidomide chimique
Une étude de l’Université de l’Australie de l’Ouest a publié le 24 mai dernier que le cannabis induirait une génotoxicité (toxicité sur les gènes). Celle ci affirmant que fumer de l’herbe induirait le cancer aux enfants… Ainsi, assimiler le cannabis à une thalidomide chimique, qui pulvérisant les chromosomes… Et se reconstituant plus ou moins bien par la suite et au niveau générationnel est une erreur monumentale.
Une pseudo étude de commande
Au préalable l’étude dans « Mutation Research » concernerait donc des tests hypothétiques fait sur des animaux. Les essais sur l’homme étant limité, et difficile à confiner dans un labo… Mais les auteurs de l’étude n’ont fait aucun essai réel !! Ni sur les animaux, ni sur les Humains …
« La consommation de cannabinoïdes chez l’Homme produit : une dispersion du matériel génétique cellulaire en plusieurs micro noyaux ; d’importantes modifications morphologiques des chromosomes= « effet clastogène » ; des erreurs de répartition du matériel génétique entre les cellules filles au cours de la division cellulaire ; un arrêt de croissance de certains tissus. » Conclue l’étude polémique parue dans « Mutation Research »
En revanche, ils ont passé en revue des rapports d’une « étroitesse d’esprit » monumentale. Ceux ci confinés dans une logique improductive voulant à prouver que fumer du cannabis causerait des dommages irréversibles aux enfants…
L’abrégé du rapport de l’étude ne fait aucune mention de la façon dont les chercheurs ont procédé. Qui plus est, l’étude est une commande de l’industrie du Tabac et autres sous produit qui eux sont effectivement cancérigènes…
Réponse de l’Expert
Ethan Russo le rédacteur en chef du « Journal of Cannabis Therapeutics » qui est considéré comme la sommité mondiale dans la recherche des Cannabinoids a envoyé cette réponse :
« Ce Rapport est basé sur des faussetés. Le Cannabis n’est pas un mutagène (productif de mutation de l’ADN), ni tératogénique (causant des défauts de naissance), ni même cancérogène (causatif du cancer). Les Études sur les animaux sont innombrables, et les études épidémiologiques humaines soutiennent sa sûreté relative à cet égard »
L’abrégé du rapport manque aussi d’information de base quant l’hypothétique cancérogénicité, de toxicité congénitale et de génotoxicité relative au cannabis.
La recherche insiste « lourdement » sur le fait que les drogues sont la cause de l’accélération du processus de vieillissement… comprenant l’alcool, le tabac… les stimulants et les opioïdes ». Il est clair que si la majorité des recherches se tournent relativement vers le cannabis c’est justement pour éviter ces vecteurs…
« En plus il réside un monde de différence entre la Toxicomanie et l’utilisation judicieuse de doses de cannabinoïdes pour leur application dans des maladies sérieuses » déclare Russo
Dommages épigénétiques
D’autres sources de dommages épigénétiques sont en prendre en considération. Comme la violence, l’incarcération et les dommages de la prohibition par exemple… Tout comme les coups de soleil et les excès d’oxygène qui pourraient endommager l’ADN…
« L’exposition aux produits chimiques pharmaceutiques et toxiques, le régime alimentaire, l’effort ou le manque d’exercice et de nombreux facteurs environnementaux sont capables d’induire des modifications épigénétiques positives ou négatives, avec des effets durables sur le développement, le métabolisme et la santé. » Sources diverses
Ces facteurs peuvent agir tellement profondément quant à la manière permanente qu’ils peuvent avoir sur le changement du profil épigénétique d’un individu.
Russo conclut : « Il est grand temps d’aller au-delà de la folie … et de reconnaître l’utilité et la sûreté du cannabis dans l’avancement de la santé publique. »
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