Theodorou est le premier athlète professionnel en Amérique du Nord à être autorisé à utiliser du cannabis médical
L’artiste de combat mixte Elias Theodorou a récemment quitté le ring pour assister à la MJBizCon, une conférence et une exposition sur l’industrie du cannabis à Las Vegas. L’athlète canadien était là pour une mission : promouvoir les organisations et les marques qui s’efforcent de briser la stigmatisation associée à la consommation de cannabis.
En tant que pionnier dans le domaine du cannabis, les gens ont été réceptifs à son message. Il a innové dans le sport professionnel et affirme qu’il ne fait que commencer.
Premier Canadien à gagner The Ultimate Fighter
Né et ayant grandi à Mississauga, en Ontario, Theodorou s’est pris de passion pour le skateboard. De nombreuses fois blesser, il a même subi une greffe de moelle osseuse suite à une grave blessure au poignet . Puis le lycée et l’université où il a étudié la publicité, c’est à cette époque qu’il s’est pris de passion pour les arts mariaux mixtes (MMA). Excellant dans ce domaine, il est devenu une star connu sous le nom de « The Spartan » faisant référence à ses origines grecs.
Après le lycée, il s’est inscrit à l’université pour étudier la publicité. C’est à cette époque qu’il s’est découvert une passion pour les arts martiaux mixtes (MMA), qu’il a finalement choisi comme voie professionnelle. Il excelle dans son sport et devient un compétiteur d’élite connu sous le nom de « Spartan » grâce à son héritage grec et à sa puissante carrure.
En 2014, alors qu’il avait 25 ans, il est devenu le premier Canadien à remporter The Ultimate Fighter, une émission de télé-réalité qui met en scène des combattants de MMA s’affrontant pour décrocher un contrat avec l’Ultimate Fighting Championship (UFC), une société de promotion de MMA basée aux États-Unis.
Les opioïdes avant le cannabis médical
Avec tous ses combats et ses blessures du temps de sa jeunesse et en tant que poids moyen au sein de l’UFC, ont eu de lourds impacts sur sa santé et quand ses médecins lui ont diagnostiqué une neuropathie bilatérale (lésions nerveuses) il s’est tourné vers le cannabis plutôt que les opioïdes. Il a alors écrit une lettre ouverte à l’Agence antidopage des Etats Unis suppliant la fédération de lui permettre d’utiliser le cannabis pour soulager ses douleurs, et ce, sans pénalités.
Il avait le sentiment d’être désavantagé sur le ring en raison de son état. Pour Theodorou, le cannabis est un traitement efficace alors que d’autres médicaments comme les opioïdes lui avaient provoqué des « effets secondaires désagréables , épuisants et même débilitants ».
« Les responsables sportifs essaient de sensibiliser les gens à l’utilisation des stupéfiants », dit-il en regardant en arrière. « Si ce n’était pas triste, ce serait drôle qu’ils m’encouragent à prendre des opioïdes ».
Les responsables de l’USADA opèrent dans un système obsolète
Malgré l’inefficacité des médicaments conventionnels l’USADA lui a demandé d’épuiser toutes les autres options médicales, y compris les analgésiques sur ordonnance avant d’envisager de faire une exception, le laissant dans une frustration totale mais toujours déterminé à faire entendre sa voix.
Tout en s’épanouissant dans la cage – il était classé dans les 15 premiers de tous les compétiteurs de l’UFC – il a continué à promouvoir la valeur thérapeutique du cannabis. Son plaidoyer a hérissé les plumes de l’UFC, qui l’a libéré au printemps 2019. À l’époque, il avait remporté huit matchs et n’en avait perdu que trois.
La Colombie-Britannique accorde une exemption pour usage thérapeutique
Pourtant, en décembre 2019, il a participé à un match à Windsor, en Ontario, où les organisateurs n’ont pas testé les concurrents pour la consommation de cannabis. Il a gagné par KO technique et a attribué son succès aux bienfaits thérapeutiques du cannabis.
Un mois plus tard, la British Columbia Athletic Commission lui a octroyé une autorisation exceptionnelle pour usage thérapeutique du cannabis médical sans pénalité, autorisant également son usage pendant les entraînements et en préparation pour les compétitions.
Il a été le premier athlète professionnel en Amérique du Nord à recevoir cette exemption.
La décision de la commission s’appuie sur un panel de médecins indépendants qui ont déterminé que M. Theodorou aurait de graves problèmes de santé s’il ne prenait pas de cannabis, que le cannabis n’était pas une drogue améliorant les performances et qu’aucun autre traitement ne pouvait traiter efficacement son état.
C’est une grande victoire pour Theodorou et les autres défenseurs du cannabis médical.
L’État du Colorado lui a emboîté le pas en accordant également à Theodorou une exemption d’usage de cannabis à but thérapeutique faisant de lui le premier athlète professionnel des États-Unis à en obtenir une.
» C’était surréaliste. Il a fallu des années aux responsables de B.C. pour me donner cette exemption, mais c’est arrivé très rapidement au Colorado. J’étais abasourdi. À ce moment-là, j’ai décidé de me battre pour obtenir une exemption d’usage thérapeutique État par État, pays par pays si nécessaire » a-t-il déclaré
Theodorou travaille avec Athletes for CARE, une organisation qui travaille dans le domaine de la recherche, l’éducation et la compassion lorsqu’il s’agit de trouver des solutions pour les problèmes de santé des athlètes, et il parle de cannabis à ses pairs.
« Des champions et d’autres sportifs m’ont contacté pour me poser des questions sur les bienfaits du cannabis », dit-il. « Je leur conseille avant tout d’en parler avec leur médecin parce que nous avons besoin d’un contrôle fait par des professionnels lorsque l’on prend du cannabis médical. J’ai franchi cette étape et cela a changé ma vie. »