La fumée des autres est-elle détectable lors d’un test de dépistage du cannabis?

la fumée des autres est elle détectable lors d un test de dépistage du cannabis

La fumée des autres est-elle détectable lors d’un test de dépistage du cannabis?

Une question récurrente, en particulier si l’on doit passer un test de dépistage du cannabis : Peut-on planer juste en présence de la fumée des autres?

Alors qu’une vague de dépénalisation et de légalisation du cannabis émerge, cette question devient plus pertinente que jamais. La crainte est de se voir pris dans un nuage de fumée et d’être sous les effets du cannabis sans l’avoir voulu.

C’est éventuellement possible, mais sous certaines conditions uniquement.

la-fumée-des-autres-est-elle-détectable-lors-d-un-test-de-dépistage-du-cannabis-4-300x153 La fumée des autres est-elle détectable lors d'un test de dépistage du cannabis?

Les scientifiques se sont donc penchés sur la question. Des recherches ont étudié les effets de la fumée passive de cannabis sur les non-fumeurs.

Ces travaux scientifiques ont évidemment leurs limites. Cependant il existe un consensus affirmant qu’être sous l’effet de la fumée passive du cannabis est possible dans des conditions extrêmes. Il est nécessaire d’avoir un espace confiné et non-ventilés.

L’effet “Aquarium

la-fumée-des-autres-est-elle-détectable-lors-d-un-test-de-dépistage-du-cannabis-2-300x200 La fumée des autres est-elle détectable lors d'un test de dépistage du cannabis?

L’un des modèles utilisé par les chercheurs est celui de l’effet “Aquarium“. Cet effet est recherché par les fumeurs de cannabis en fumant volontairement des joints dans un espace réduit sans aération. L’objectif est d’augmenter les effets du cannabis en s’exposant à une quantité concentrée de fumée.

Des recherches dans les années 80

Les premières recherches ont voulu recréer les conditions de l’aquiarium. L’objectif était de savoir si les personnes qui ne fument pas directement, absorbent les composants actifs du cannabis. Il s’agissait de vérifier à quel point ces molécules pourraient être détectés dans l’urine ou le sang.

Bien que conduites sur peu de personnes, des études menées dans les années 1980 ont montré que dans ces conditions extrêmes, les participants passifs pouvaient absorber suffisamment de THC et d’autres cannabinoïdes pour pouvoir être détectés dans le sang ou l’urine après une courte période suivant l’exposition.

Une étude de 1986 a également rapporté que les effets subjectifs de l’exposition indirecte à 16 «cigarettes de marijuana» étaient similaires à ceux produits par le fait de fumer directement un seul joint. Cependant, le cannabis de 1986 était jusqu’à 10 fois plus faible que le cannabis moderne, qu’il soit médical ou récréatif.

Un facteur essentiel: la ventilation de l’espace

Cette question a été récemment étudiée en 2015 à l’Université Johns Hopkins.

Les chercheurs ont confiné des groupes de six fumeurs (qui ont chacun reçu dix joints) et six non-fumeurs dans une chambre ventilée et non ventilée, laissant les fumeurs fumer pendant une heure en compagnie des non-fumeurs.

la-fumée-des-autres-est-elle-détectable-lors-d-un-test-de-dépistage-du-cannabis-5-300x149 La fumée des autres est-elle détectable lors d'un test de dépistage du cannabis?

En utilisant une batterie de tests après ces séances, les scientifiques ont conclu qu’il est possible de devenir d’être modérément sous influence du cannabis. Le facteur essentiel restant la ventilation de l’espace.

Ainsi, la ventilation de la pièce a un effet prononcé sur l’exposition à la fumée de cannabis pour un non-fumeur.

la-fumée-des-autres-est-elle-détectable-lors-d-un-test-de-dépistage-du-cannabis-3-300x145 La fumée des autres est-elle détectable lors d'un test de dépistage du cannabis?

Des conditions extrêmes

Dans des conditions extrêmes d’absence d’aération, l’exposition occasionnelle à la fumée de cannabis peut produire des niveaux détectables de THC. Des effets physiologiques ont été constatés. Ces effets étaient notables pendant des tâches nécessitant des capacités psychomotrices et de la mémoire.

Les auteurs de l’étude mettent en garde contre des conclusions hâtives! Il a fallu des conditions spécifiques et «extrêmes» pour produire des effets avec la fumée passive. Donc le cadre de l’étude peut ne pas refléter exactement le monde réel.

Par exemple, se retrouver dans une voiture, les fenêtres fermées avec une personne qui fume du cannabis est susceptible d’entraîner une détection. En revanche, en ouvrant les fenêtres lors de la consommation du joint, les chances d’avoir un résultat positif lors d’un dépistage sont très faibles.

Ainsi, la taille de la pièce, la quantité de cannabis, la durée de l’exposition et sa fréquence sont rarement rencontrées en réalité. Planer juste en inhalant la fumée de son entourage est donc difficilement possible, à moins de le faire vraiment exprès.

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