Dubaï met fin aux peines de prison pour les voyageurs détenant du THC

Dans un geste surprenant, les Émirats arabes unis adopte lentement des politiques progressistes en matière de drogues

Les Émirats arabes unis (EAU) ont assoupli certaines de leurs lois sévères sur les drogues, en assouplissant les peines infligées aux touristes qui entrent dans le pays avec des produits infusés au THC. Le nouveau protocole pour les voyageurs de Dubaï consiste à confisquer et à détruire les produits du cannabis au lieu d’imposer des peines sévères.

Le cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis, a annoncé ces nouveaux changements le 27 novembre. Dans le cadre d’une série de changements radicaux, les personnes reconnues coupables de délits liés à la drogue pourront purger leur peine dans un centre de détention sécurisé offrant un traitement et une éducation au lieu d’une peine de prison. En outre, l’expulsion des non-ressortissants dans les cas de consommation et de possession de drogue n’est plus obligatoire.

Jusqu’à récemment, la possession de drogue n’était tolérée à aucun degré dans les Émirats arabes unis. La possession de quantités résiduelles de n’importe quelle drogue, y compris le cannabis, pouvait vous valoir des années de prison. Il y a encore peu de temps, quatre ans étaient la peine d’emprisonnement minimale pour les crimes liés à la drogue. High Times a régulièrement qualifié ce pays de l’un des pires avec certaines des « lois sur l’herbe les plus strictes ».

Mais le pays a mis à jour ses lois obsolètes. La nouvelle législation a été décrite dans le “Journal officiel”. Le dernier numéro du Journal officiel peut être téléchargé ici. Les primo-délinquants se verront infliger des peines minimales de trois mois dans le cadre d’une nouvelle approche qui vise à réintégrer les “consommateurs de drogues” dans la société, mais qui prévoit également des sanctions plus sévères pour les récidivistes.

Le Journal officiel est une publication périodique éditée par le gouvernement de Dubaï par l’intermédiaire du Comité suprême de la législation (SLC). Selon le site Web du gouvernement, il contient tous les textes législatifs publiés par le gouvernement de Dubaï, notamment les lois, les décrets, les résolutions, les règlements, les arrêtés, les instructions et les ordres.

Le fait de transporter de la nourriture, des boissons ou tout autre produit infusé au cannabis ne constituera plus une infraction pénale. Au lieu de cela, ces articles seront simplement confisqués et détruits. Les Émirats arabes unis ont précédemment réduit les peines minimales pour le cannabis de quatre à deux ans en 2016.

Le National News, qui rapporte sur les Emirats Arabes Unis, a annoncé que la nouvelle législation entrera en vigueur le 2 janvier. “Le législateur a donné au tribunal la liberté de décider de la peine entre l’emprisonnement ou l’amende dans le premier et le deuxième cas, mais dans le troisième cas, une peine de prison et d’amende combinées est obligatoire”, a déclaré le Dr Hasan Elhais, d’Al Rowaad Advocates, à National News.

“Nous pouvons clairement voir une reconnaissance de la nécessité d’une approche coordonnée qui prend en compte la justice pénale et la santé publique en ce qui concerne la consommation de drogues”, a déclaré le Dr Elhais. “Alors que la justice est au cœur de la nouvelle loi, nous pouvons également voir comment la question de la consommation de drogues est considérée comme une maladie plutôt que comme un crime.”

Les touristes ont tendance à se heurter à un certain choc culturel aux Émirats arabes unis : par exemple, il est illégal de dire “fuck” en public ou de prendre des photos de personnes sans leur permission. Il en va de même pour le degré de punition pour le cannabis.

En avril dernier, l’Américain Peter Clark s’est retrouvé en danger juridique après avoir été contrôlé positif aux cannabinoïdes, alors qu’il en avait consommé aux États-Unis. Le site “Detained in Dubai”, un groupe fondé par Radha Stirling, affirme “avoir aidé des milliers de victimes d’injustice au cours des dix dernières années.”

C’est là que High Times a appris le cas de Clark, qui a appris à ses dépens que Dubaï ne badine pas avec le cannabis. Malheureusement, c’était avant que la loi du pays ne soit mise à jour.

“J’ai été absolument stupéfait d’apprendre que j’étais inculpé en raison de la présence de résidus de marijuana dans mon organisme. J’en ai fumé légalement en Amérique bien avant de prendre l’avion”, a-t-il déclaré au Daily Mail. “Je connaissais les lois strictes de Dubaï en matière de drogues, mais je n’ai jamais pensé un seul instant que quelque chose que j’ai fait légalement dans mon propre pays conduirait à mon arrestation.”

https://www.dailymail.co.uk/news/article-9457199/Nevada-man-51-arrested-Dubai-smoking-marijuana-legally-America-days-arrived.html

Avec les nouvelles lois du pays sur les drogues, il est clair que les temps ont changé.