Deux tiers des flics sont pour un assouplissement des lois cannabique
Un sondage auprès de Pew Research Center auprès de 8 000 policiers révèle que plus des deux tiers d’entre eux disent que la consommation de marijuana devrait être légale pour un usage personnel ou médical.
Enquête nationale
Selon une enquête nationale, l’une des plus importantes en son genre. 32 % des policiers ont déclaré que la marijuana devrait être légale pour usage médical et récréatif. Tandis que 37% disent qu’elle devrait être légale pour usage médical seulement. Et 30% ont dit que la marijuana ne devrait pas être légale du tout.
La police est plus conservatrice que le grand public sur la question du cannabis. Parmi tous les Américains, Pew a constaté que 49% ont soutenu la marijuana récréative. 35% ont soutenu la marijuana médicale seulement, et 15% ont dit que l’herbe ne devrait pas être légale.
Pew a également trouvé un fossé générationnel entre les flics sur la question de la marijuana. Mais pas aussi grand que celui qui existe parmi le grand public. Les officiers âgés de moins de 35 ans étaient plus susceptibles de soutenir la marijuana récréative (37%) que ceux entre 50 et 60 ans (27%). Parmi le grand public, ces chiffres se situent respectivement à 67% et 45%.
Les groupes chargés de l’application de la loi ont souvent été parmi les plus farouches adversaires de la légalisation de la marijuana. En 2016, ces groupes ont fait des contributions modestes mais significatives pour s’opposer aux mesures de la légalisation en Californie et en Arizona. Tout en citant leurs préoccupations sur des questions comme l’utilisation chez les mineurs et la conduite en état d’ébriété.
«Vous entendez des gens dire que ce n’est pas aussi mauvais que l’alcool», a déclaré George Hofstetter, président de l’Association pour les shérifs adjoints de Los Angeles. « Mais si vous fumez de la marijuana et que vous conduisez, cela vous nuira. »
Des flics pour la weed
Mais, comme l’indique l’enquête de Pew, il existe des différences considérables quant à l’utilisation de la marijuana parmi les membres. Le groupe LEAP a été fondé en 2002 pour les policiers actifs et retraités pour parler «des échecs de nos politiques actuelles de drogue». Le groupe a été particulièrement actif dans les campagnes pour légaliser la marijuana récréative dans le Colorado, Washington et ailleurs.

Diane Goldstein, commandante retraitée du Département de police de Redondo Beach et membre du conseil d’administration du LEAP, n’a pas été surprise de voir que les policiers ont des attitudes plus conservatrices que le public.
«L’application de la loi continue de représenter un point de vue aberrant sur cette question parce que la police est formée avec des matériaux antiques, non scientifiques, axés sur la guerre contre les drogues».
Mais elle a ajouté que le sondage reflète un changement positif d’attitude. En effet seulement 1 sur 3 policiers espèrent que la marijuana devrait rester illégale.