Près de 400 agriculteurs israéliens ont demandé des licences afin de cultiver du cannabis médical.
Un article du site CTech indique que les autorités locales ont assoupli l’année dernière les restrictions entourant la production de cannabis. Ainsi cette décision a entraîné une hausse des demandes d’autorisation de culture.
Lundi 18 décembre, des responsables du ministère israélien de la Santé ont fourni ces informations aux parlementaires israéliens.
Le ministère a également reçu 250 demandes de pépinières souhaitant distribuer des plants, 95 pharmacies cherchant à vendre du cannabis et 60 d’entrepreneurs souhaitant ouvrir des usines de transformation du cannabis.
Les organismes de réglementation examinent les demandes et ont déjà fourni une approbation préliminaire à la majorité des requérants.
Lever les obstacles administratifs
Les médecins pourront commencer à prescrire du cannabis médicale aux patients dans les six mois à venir.
De plus, la présidente du Comité spécial sur la drogue et l’abus d’alcool au parlement israélien, Tamar Zandberg a exhorté le ministère à hâter ses efforts. Elle souhaite la levé des obstacles bureaucratiques qui entravent la croissance de l’industrie de la marijuana médicale dans le pays.
« Les avantages potentiels pour la santé et l’économie du cannabis médicale sont incroyables, et nous payons cher notre retard », a déclaré Mme Zandberg.
Une politique d’exportation
Une loi autorisant les exportations de cannabis médicale fait son chemin au parlement. D’autant plus qu’elle a déjà reçu le soutien de ministres importants. Ainsi ils ont estimé que les ventes pourraient générer 1,1 milliard de dollars pour l’économie israélienne. Ainsi le projet de loi est sur la bonne voie pour être adopté l’année prochaine.
Le trafic illégal de cannabis est obstacle à l’objectif de devenir un exportateur de cannabis, a déclaré Yuval Landschaft, directeur de l’unité de cannabis médical du ministère de la Santé, lors de la réunion du comité de lundi.
« Ce qui est généralement cultivé en Israël ne respecte pas les normes ou est basé sur des souches introduites clandestinement dans le pays », a déclaré M. Landschaft. « Nous ne pouvons pas établir une industrie d’exportation basée sur des souches introduites clandestinement. »
Reste à savoir si cette évolution est un pas de plus vers la légalisation. En janvier dernier, l’état hébreu avait dépénalisé la consommation du cannabis à usage récréatif.