Le cannabis peut sauver Fukushima, de son sol contaminé par les radiations nucléaires
Jadis employé pour nettoyer Tchernobyl au même titre que le tournesol; le chanvre (cannabis) est une plante capable de nettoyer les sols contaminer par les radiations nucléaires. Ainsi, lors de la catastrophe de Fukushima, au Japon, la culture du chanvre est devenue nécessaire. Le cannabis absorbe les radiations nucléaires, et pourrait devenir le nettoyant alternatif de première catégorie. Mais…
La phytoremédiation à Tchernobyl
Les plantes sont des formes de vie uniques, dotées de capacités métaboliques et d’absorption remarquables. Ainsi les plantes ont des systèmes de transport capables de prendre des nutriments, et des métaux… En outre, elles absorbent aussi les contaminants sélectivement du sol ou de l’eau. C’est le procédé de phytoremédiation (littéralement « action réparatrice d’une plante »). La phytoremédiation est le terme général pour se servir des phyto (des plantes) sur des sites pollués.
À la fin des années 1990, un groupe de représentants de Consolidated Growers and Processors a utilisé le chanvre industriel pour aider à nettoyer un site près de la catastrophe de Tchernobyl. Pour rappel, et à bien des égards, Tchernobyl était la pire catastrophe nucléaire de l’histoire de l’humanité.
Le groupe s’est fait aider par un institut Ukrainien. Celui ci est spécialisé dans le développement de graines, de culture, de récolte, de transformation du chanvre. L’institut possède une banque génétique qui inclut 400 variétés de chanvre. Lors des tests, il s’est avéré que le chanvre est la meilleure plante phytoremédiative dans le cas d’une contamination par radiations nucléaires. Et ce n’est pas tout, le chanvre à de nombreux avantages comparé aux technologies dites « réparatrices traditionnelles » :
- Moins coûteux
- Applicable à une large gamme de métaux
- Potentiel pour recycler la biomasse riche en métal
- Perturbation environnementale minimale
- Minimisation de déchets aériens et transportés par les eaux
En outre, le séisme au Japon et le désastre qui en a suivi de la centrale nucléaire à Fukushima-Daiichi , ont basculé le monde entier dans la menace d’une contamination par déchets nucléaires. Quand est il pour le chanvre à Fukushima ?
Et Fukushima-Daiichi ?
Six ans après le tsunami du 11 mars 2011, la centrale de n’est plus vraiment la bombe à retardement qui donnait des sueurs froides aux ingénieurs japonais. Mais certains experts, continuent de dire que l’accident n’est pas terminé puisqu’il faut toujours refroidir les trois réacteurs qui sont entrés en fusion… La zone reste gravement contaminée et on parle d’un nettoyage en termes de décennies...
Comme dans le cas de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les scientifiques trouvent des émissions radioactives et des métaux toxiques. Dont l’iode, le césium 137, le strontium 90 et le plutonium, concentrés dans le sol, les plantes et les animaux du Japon. En outre ces émissions sont retrouvées partout aux États-Unis, et le long de la côte ouest , du Canada au Mexique.
Hors, cultiver du chanvre dans un champ est une excellente technique pour entretenir les sols. Voir à terme de les préparer à de futures cultures… Il arrive à maturité rapidement, en 100 jours. Ce qui laisse la possibilité aux agriculteurs de réutiliser le champ. Ainsi le chanvre industriel remet de l’azote dans le sol, détruit les mauvaises herbes, supprime les maladies et nettoie les contaminants, dont le nucléaire… Cette plante peut littéralement « manger » les déchets nucléaires. Mais…
Interdiction stricte de la marijuana au Japon
TEPCO n’a pas encore utilisé de plantes de phytoremédiation à la préfecture de Fukushima. Néanmoins, le moine bouddhiste Koyu Abe a lancé un projet intitulé «Faites un vœu sur les fleurs». Ce projet en appelle aux citoyens japonais, à planter des graines de … tournesol. Comme le chanvre, les tournesols ont été utilisés après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl pour décontaminer le sol. Mais, contrairement au chanvre, les tournesols sont réellement légaux au Japon…
Le «chanvre s’avère être l’une des meilleures plantes phytoremédiatives que nous ayons pues trouver» a déclaré Slavik Dushenkov, un chercheur de chez Phytotech.
Le public japonais considère la consommation de cannabis comme un aveu de mal profond… En vertu de la Loi sur le contrôle du cannabis, un individu peut être condamné à une peine de prison de cinq ans s’il est pris avec un seul joint !
Le Japon n’a pas toujours vu le chanvre avec mépris. Ainsi, les médicaments à base de cannabis ont été utilisés au Japon pour aider à traiter l’insomnie et soulager la douleur au début du 20éme siècle. Mais, l’attitude du pays à l’égard de l’herbe médicinale a changé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les autorités américaines occupant le Japon ont consterné la plante et la menace qu’elle représente pour diverses industries américaines. Et surtout pour les industries pétrolière, pharmaceutique et chimique et les bureaucrates gouvernementaux…
Ainsi, Washington a interdit le cannabis en 1937 et a cherché à l’interdire au Japon par la même occasion. En juillet 1948, avec des fonctionnaires américains occupant encore le pays, le Japon a adopté la Loi sur le contrôle du cannabis…