Le cannabis n’a pas d’impact négatif sur la fonction rénale, le CBD protège la structure des reins
Les reins représentent un système important pour la fonction cardiovasculaire et l’excrétion des déchets. En tant que tels, les facteurs influençant la fonction rénale peuvent affecter indirectement d’autres processus physiologiques. Tels que le contrôle de la pression artérielle, la fréquence cardiaque, l’excrétion de sodium. Et donc le maintien de l’équilibre salin dans le corps. Les récepteurs CB1 et CB2 s’expriment largement dans le système rénal ! Et par conséquent les cannabinoïdes endogènes et cannabiques peuvent modifier leur fonction. A partir des données précliniques et cliniques, voici ce que nous savons sur l’activation des récepteurs CB1 et CB2 sur les reins.
L’effet des cannabinoïdes sur les reins
Il existe peu d’études cliniques impliquant des humains. Donc on sait peu sur l’effet des cannabinoïdes sur des reins en bonne santé ou non. Sauf que la distribution des récepteurs CB1 et CB2 se révèle perturbée en cas de maladie rénale préexistante. Comme dans le cas de la néphropathie diabétique. Les biopsies des patients ont montré une augmentation de l’expression du récepteur CB1. Tandis que chez les humains et les souris, une diminution de l’expression de CB2 a été notée dans le cas de cette maladie.
En effet, des études menées jusqu’à présent ont montré que l’utilisation d’agents pharmacologiques pour réduire l’activité CB1 et augmenter l’activité CB2 est associée à une amélioration de la structure et de la fonction rénale. Notamment dans les modèles de maladie rénale chronique. En outre, l’administration de cannabidiol (CBD) préserve les structures rénales lorsque le débit d’oxygène est réduit par intermittence. Ceci concerne un modèle animal subissant des lésions rénales aiguës.
Le CBD protège la structure et la fonction rénale
Il semble que le CBD puisse exercer des effets directs qui protègent la structure et la fonction rénale. Cependant, l’effet physiologique final de l’activation du récepteur CB n’est probablement pas facilement prévisible. Le CBD peut altérer indirectement la fonction rénale en atténuant l’inflammation. L’activation des récepteurs CB2 a un effet anti-inflammatoire. Ceci entraînant une réduction de l’infiltration des cellules inflammatoires et la production de cytokines (une molécule qui augmente l’inflammation).
Inversement, dans une autre étude utilisant un modèle murin de lésion rénale aiguë, l’activation du récepteur CB1 a été associée à un stress oxydatif accru. Ce qui stimule l’inflammation, entraînant éventuellement la mort cellulaire… L’avantage de réduire l’inflammation rénale réside dans les effets sur le système cardiovasculaire. Ceci qui réduit le risque global d’hypertension et de raideur vasculaire.
L’utilisation de cannabis médical
En outre, nous manquons d’étude sur les effets du cannabis (fumé) sur une population en bonne santé ou non. Toutefois, une seule étude, impliquant 647 patients atteints d’IRC, a montré que fumer du cannabis n’était pas associé à un déclin de la fonction rénale. Les marqueurs de la fonction rénale restent également inchangés dans un petit essai prospectif dans lequel le cannabis médical était utilisé pour soulager la douleur. De plus, chez 1225 patients ayant reçu une greffe de rein, l’utilisation de cannabis médical n’a pas altéré la fonction du rein transplanté . ET plus d’un an après l’avoir reçu…
Donc, la signalisation des cannabinoïdes agit thérapeutiquement contre les maladies rénales. Les produits riches en CBD semblent avoir un plus grand potentiel pharmacologique comparé au THC. Avec l’émergence de nouvelles connaissances sur les cannabinoïdes, il sera plus clair de savoir quelles souches et quels produits seraient les plus bénéfiques pour les patients atteints de maladie rénale.