Fumer légalement du cannabis en Suisse pourrait bientôt être autorisé

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Fumer légalement du cannabis en Suisse pourrait bientôt être autorisé

Le gouvernement propose de créer une base légale pour acquérir de nouvelles connaissances scientifiques sur la consommation de cannabis

En Suisse, jusqu’à 5000 personnes pourraient bientôt être légalement autorisées à fumer du cannabis dans le cadre d’études pilotes. Ceux-ci devraient contribuer à l’élaboration de nouvelles réglementations sur l’usage du cannabis, a déclaré le gouvernement suisse.

Le Cabinet de la santé publique propose des projets limités pour assouplir l’interdiction de l’usage du cannabis de 1951. Le gouvernement a ouvert le plan au public. D’ici le milieu de l’année, il continuera d’évaluer le plan.

Quelles sont les règles en Suisse ?

Le cannabis est surtout connu aujourd’hui comme un narcotique. Il est disponible sous diverses formes, y compris la fleur et la résine. Il est illégal de posséder ou de consommer en Suisse. Les adultes qui consomment illégalement sont passibles d’une amende forfaitaire de 100 CHF. La loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes de l’ Art 19 stipule que la possession de 10 grammes ou moins ne sera pas amendable. Les personnes âgées de moins de 18 ans sont traitées en vertu du droit pénal applicable aux mineurs.

En Suisse, les produits à base de cannabis ayant une teneur en THC inférieure à 1% sont déjà autorisés. L’idée a pris forme après que l’Université de Berne n’ait pas été en mesure, en juin de l’année dernière, de mener une étude scientifique avec du cannabis plus puissant en raison des lois actuelles.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) peut accorder une autorisation spéciale pour l’usage médical de stupéfiants interdits. Seul le médecin responsable du cas peut demander une autorisation. Le patient doit consentir au traitement.

Conséquences négatives de l’interdiction

Les villes démontrent les conséquences négatives de la législation actuelle, comme la distribution illégale de la drogue dans les lieux publics.

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Le gouvernement suisse estime que 200000 Suisses consomment du cannabis illégalement, malgré les sanctions. “Sans remettre en cause l’interdiction générale du cannabis, nous devrions pouvoir tester de nouveaux modèles de régularisation”, ont-ils écrit dans un communiqué.

“Les villes démontrent les conséquences négatives de la législation actuelle, comme la distribution illégale de la drogue dans les lieux publics, qui donne aux gens un sentiment d’insécurité, et les coûts élevés de la réduction du trafic illicite, ” a-t-il ajouté.

Certaines villes veulent maintenant savoir comment l’accès contrôlé à la consommation, le comportement d’achat et la santé des participants aux projets affectent. Le gouvernement veut aussi faciliter l’accès au cannabis médicinal.

Ailleurs en Belgique

En Belgique, des produits inférieurs à 0,2% de THC peuvent être vendus, mais le débat sur la consommation légale est encore difficile. Pourtant, les magasins qui offrent de tels produits sautent sur l’occasion.

La voie est ouverte. Une majorité a donné le feu vert à la création d’une agence du cannabis au sein du comité parlementaire sur la santé publique. Cette agence sera un service distinct au sein de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Le gouvernement aura le monopole de la production, du commerce, de l’importation et de l’exportation.

Plusieurs États ont assouplis les restrictions sur le cannabis, y voyant une possibilité d’économiser de l’argent sur l’application de la loi et de tirer profit de la taxation. En Europe, le Portugal et la République tchèque ont décriminalisé le cannabis et le Luxembourg discute de la légalisation.

Les projets pilotes suisses proposés seraient limités au cannabis, seuls les adultes démontrant qu’ils l’utilisaient déjà seraient autorisés à participer. Le gouvernement prévoit également de faciliter l’accès de la population au chanvre médicale, mais cela ferait partie d’un processus distinct.

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