Le Conseil des ministres Ukrainien a soutenu le projet de loi sur la réglementation de la circulation des plantes de cannabis à des fins médicales, industrielles et scientifiques
L’Ukraine, qui est déjà considérée comme assez permissive en matière de consommation de cannabis, souhaite faire avancer un projet de loi concernant le cannabis médical afin de permettre la mise en place d’une industrie légale pour un usage à visé thérapeutique. Selon le ministre de la Santé, cette décision pourrait faciliter la vie de nombreuses personnes souffrant de troubles post-traumatiques, particulièrement dans le contexte de guerre avec la Russie.
Le ministre ukrainien de la Santé, Viktor Lyashko, a annoncé hier (mardi) que le gouvernement ukrainien soutenait le projet de loi censé conduire à la création d’une industrie du cannabis médical dans le pays, entre autres dans le contexte de la guerre avec la Russie.
Il s’agit d’un projet de loi qui a été déposé auprès du parlement ukrainien en juin 2021, mais qui n’a pas encore pu être mis aux voix, à cause, entre autres, du déclenchement de la guerre avec la Russie. Mais désormais, une grande partie de la population pense que c’est exactement le moment pour faire avancer la législation.
Nous comprenons les effets négatifs de la guerre sur la santé mentale », a écrit Liashko dans un post sur Facebook. « Nous comprenons le nombre de personnes qui auront besoin de soins médicaux en raison de cette exposition et comprenons également qu’il n’y a pas de temps à attendre. »
Il a dit, aux opposants à cette décision et tentent de l’empêcher en comparant le cannabis médical au cannabis récréatif, que le projet de loi vise uniquement à fournir un traitement médical aux personnes qui vont en avoir besoin et qu’il n’y a plus de temps à perdre.
Selon le ministre, le projet devrait permettre d’élargir l’accès au patient à un panel d’indications comme les cancers, le stress post-traumatique (SSPT), les maladies neurologiques et les douleurs chroniques.
En effet, les Ukrainiens ont récemment été exposés à une détresse psychologique à la suite du conflit et, selon un rapport de Forbes, des experts avertissent que la guerre a déjà causé d’énormes traumatismes psychologiques, en particulier chez les enfants, les jeunes et les personnes âgées.
Selon le plan, le gouvernement ukrainien délivrera aux entreprises qui remplissent les conditions requises des licences pour cultiver, fabriquer et vendre des produits à base de cannabis médical et établira un système de surveillance gouvernemental afin de surveiller les étapes de la distribution des produits.
Les licences d’utilisation du cannabis seront fournies par voie électronique et un organe exécutif central sera créé pour surveiller les pourcentages de THC dans les produits grâce à des tests en laboratoire.
Selon la proposition, qui ne concerne que le cannabis médical, trois groupes de plantes de cannabis seront définis, en fonction de leur teneur en THC : Chanvre industriel (0,2 % ou moins de THC), cannabis médical « pauvre » (entre 0,2 % et 1 % THC) Et du cannabis médical « fort » (plus de 1% de THC).
De plus, le projet de loi prévoit différentes conditions et exigences pour la culture, selon le type de plante de cannabis. Ainsi, par exemple, la culture de cannabis à faible teneur en THC sera possible aussi bien en terrain ouvert qu’en terrain clos (indoor), alors que la culture de plants de cannabis riches en THC ne sera possible qu’en terrain clos
Comme nous l’avons publié plus tôt cette année avec le début de la guerre, les lois sur le cannabis en Ukraine sont assez permissives et, en fait, le pays a une politique de non-discrimination non seulement sur l’auto-consommation, mais même sur la culture à domicile d’une plante avec une quantité limitée. de fleurs.
Par exemple, dans le pays, la culture de cannabis pour un usage personnel (une plante avec 10 fleurs) est considéré comme une infraction administrative, pour laquelle la peine est une amende comprise entre 9 euros et 53 euros. La possession de moins de 5 grammes de cannabis ne fait l’objet d’aucune procédure et selon diverse sources du pays, il est prévu d’augmenter à 10 grammes cette quantité.
L’Ukraine qui a fait parti de l’URSS, était également l’un des plus gros producteur de chanvre en Europe entre d’autres productions comme par exemple le pétrole, le blé et les fibres.
Le Conseil des ministres a soutenu le projet de loi « Sur la réglementation de la circulation des plantes de cannabis à des fins médicales, industrielles, scientifiques et scientifiques et techniques afin de créer les conditions pour élargir l’accès des patients au traitement nécessaire du cancer et du trouble de stress post-traumatique résultant de la guerre »
« Nous comprenons les effets négatifs de la guerre sur la santé mentale. Nous avons conscience du nombre de personnes qui auront besoins d’aide et de soins médicaux à la suite d’expositions a ce traumatisme qu’est la guerre. Il n’y a plus de temps a perdre, par conséquent, nous avons déjà préparer une base législative pour garantir le cycle complet de la production de cannabis en Ukraine, c’est à dire de la culture à la transformation. »
Les campagnes de communication contre la production de cannabis assimilent délibérément les drogues à base de cannabis au cannabis illicite afin de saper sa valeur en tant que médicament et de discréditer l’idée même de son usage à des fins médicales. En fait, les drogues à base de cannabis ne sont pas des « concurrentes » des drogues, et les mesures visant à réguler leur circulation sont bien différentes.