L’Organisation mondiale de la santé recommande la reclassification du chanvre en vertu des traités internationaux

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L’Organisation mondiale de la santé recommande la reclassification du chanvre en vertu des traités internationaux

L’OMS change de position sur le cannabis médical après 60 ans.

L’OMS demande à ce que le cannabis sous forme végétale ainsi que sa résine, soient retirées de l’annexe IV : la catégorie la plus restrictive d’une convention sur les drogues de 1961 signée par les pays du monde entier.

Genève, Suisse, le 31 janvier 2019 : le statut du cannabis dans le droit international est mis à jour.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), la seule agence mandatée pour le faire, a officiellement évalué toutes les preuves disponibles et émet des recommandations scientifiques sur la valeur thérapeutique et les dommages liés à Cannabis sativa L.

Le résultat très positif reconnaît clairement les applications médicales du cannabis et des cannabinoïdes, les réintègre dans les pharmacopées, équilibre les méfaits et abroge de facto la position de l’OMS de 1954 selon laquelle “il devrait y avoir des efforts pour l’abolition du cannabis de toute pratique médicale légitime”.

L’organisme souhaite également que le THC et ses isomères soient complètement retirés d’un traité distinct sur les drogues de 1971 et ajoutés au Tableau I de la Convention de 1961. Indique le document officiel.

Jusqu’à présent, elles étaient désignées à 2 reprises aux Annexes I et IV : la IV étant réservée aux substances considérées comme particulièrement nocives et dont les avantages médicaux sont limités. C’est différent du système fédéral américain, selon lequel l’annexe I est l’endroit où sont classées les drogues censées être les plus dangereuses et les plus réglementées, comme l’héroïne ou le LSD.

L’OMS s’emploie également à préciser que le cannabidiol et les préparations à base de CBD ne contenant pas plus de 0,2 % de THC ne sont “pas du tout sous contrôle international”. Auparavant, le CDB n’était pas prévue dans les conventions internationales, mais la nouvelle recommandation est de rendre cela encore plus clair.

Une telle mesure constitue une percée majeure dans la politique internationale en matière de cannabis et une nette victoire des preuves sur la politique. Les politiques seront affectées au niveau mondial et les réformes inspirées au niveau national. De nombreux pays s’appuient sur les listes du Traité : les changements les toucheront directement. Les pays qui ont leurs propres calendriers seront assouplis dans leurs réformes. En outre, d’autres organismes internationaux comme l’OICS (Organe international de contrôle des stupéfiants) fourniront désormais des orientations aux pays et surveilleront l’accès et la disponibilité du cannabis et des cannabinoïdes dans nos systèmes de santé mondiaux. Leur prochain rapport, attendu en février, donnera un aperçu de leur nouvelle position.

53 pays de l’ONU doivent maintenant approuver ces recommandations de l’OMS, modifiant ainsi les annexes de la Convention si le vote à la majorité simple est positif. Initialement prévu pour mars 2019, il est tout à fait possible que le retard de deux mois dans la publication des résultats reporte le vote à mars 2020.

L’OMS a fait preuve d’une grande détermination dans la formulation de ces recommandations fermes : il faut maintenant les comprendre, les respecter et les appliquer.

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