Tandem cannabis & antidépresseurs
Interactions de la marijuana avec les différentes classes d’antidépresseurs
Environ 10% pour cent d’américains fument du cannabis et 10% utilisent des antidépresseurs, il va donc de soi que des millions d’américains utiliseraient les deux en même temps. Le cannabis peut affecter l’effet des différentes classes d’antidépresseur, certains types de médicaments utilisés en psychiatrie n’ont que peu d’interaction avec la marijuana, alors que certains causeraient de graves troubles si utilisés en tandem… Un tel duo n’est pas naturellement nécessaire, le cannabis combat la dépression à la source, un combat qu’il peut mener seul ^^
Marijuana & médicaments psychotropes
Avec le cannabis les gens se sentent moins stressés, plus détendus, et bien sût plus heureux ^^ Il est donc prévisible que les personnes souffrant de dépression sont susceptibles d’utiliser le cannabis en tandem avec les antidépresseurs sous ordonnance. Malgré des années de recherche portant sur les liens entre la consommation de cannabis et les troubles psychiatriques, peu d’études rigoureuses ont été publiées sur ce sujet .
Des recherches robustes de Google Scholar et de la National Institutes of Health ont produit quelques études pertinentes résumées chez Leafly, des analyses étrangement absentes du site de la NIDA… Pour résumer la combinaison de la marijuana avec des médicaments de type “psychotropes”, est selon la Psychotropic Medications and Substances of Abuse Interactions in Youth, une “chance” d’augmenter les effets secondaires et les effets indésirables dont souffre le patient, bien que l’étude note des contre-indications dangereuses avec certaines classes de médicament. Les effets néfastes découleraient de l’interaction entre l’antidépresseur avec la marijuana (et non l’inverse).
Les antidépresseurs tricycliques
On constate qu’en général, les anciens antidépresseurs ont des effets plutôt néfastes, et sont susceptibles de poser problème si combinés avec du cannabis. C’est le cas des antidépresseurs tricycliques, qui ont démontré dans les rapports qu’une interaction avec le cannabis pourrait être mortel. On va retrouver trois types d’activité chez les antidépresseurs tricycliques , notamment dans les molécules dites :
- Antalgiques : l’amitriptyline
- Sédatives ou anxiolytiques : maprotiline, amoxapine
- Les molécules intermédiaires ou psychotoniques : clomipramine, imipramine
Les tricycliques sont prescrits face aux dépressions endogènes (non causées par un événement externe) et sévères. Ce genre de médicament est contre indiqué dans les maladies que le cannabis peut soigner. Dans la liste des conditions, on retrouvera glaucome, les troubles de conduction cardiaque et l’épilepsie …
Inhibiteurs IMAO
Les inhibiteurs de monoamine oxydase (IMAO) ne réagissent pas négativement avec la consommation de marijuana, mais provoquent des interactions très négatives avec d’autres médicaments. Dans le cas d’un trio avec le cannabis, les interactions peuvent être dangereuses… Les IMAO de la classe des hydrazines, comme l’Isocarboxazide, la phénelzine sont très contraignants car ils interagissent avec tous les aliments riches en tyramine comme le chocolat, la bière, vin, aliments fumés, fromages fermentés, abats, et les bananes… La fumée de cigarette contient des IMAO, ralentissant la dégradation de dopamine, et ainsi soutenant l’addiction déjà présente à la nicotine.
Les sédatifs (et dérivés)
Bien que non classés parmi les antidépresseurs, ils sont souvent prescrit aux personnes souffrant de dépression. Étant donné que le cannabis est en soi un sédatif, la combinaison des deux peut provoquer une somnolence plus ou moins extrême selon les cas…. Les sédatifs de prescription incluent :
- Barbituriques phénobarbital , sécobarbital etc..
Benzodiazépines et analogues lorazépam clonazepam etc.
Opiacés, opioïdes / Morphine & dérivés : codéine, méthadone, héroine, oxycodone, buprénorphine, Fentanyl
Antihistaminiques : doxylamine, antipsychotiques atypiques
Carbamates, Dialkylphénols, Pyrazolopyrimidines etc..
Inhibiteurs ISRS, IRSN & NDRIs
D’autres classes d’antidépresseurs ont des interactions plus bénignes avec la marijuana, comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS ; SSRI en anglais) sont une classe médicamenteuse de psychotropes. Ils opèrent dans le cerveau en augmentant le taux de sérotonine (5-hydroxytryptamine ou 5-HT) Les ISRS les plus prescrits sont :
- La fluoxétine : Prozac
La paroxétine : Deroxat, Divarius, Paxil;
La sertraline : Zoloft
Le citalopram : Seropram,Celexa
L’oxalate d’escitalopram : Seroplex, Cipralex
La dapoxétine (Priligy)
Le maléate de fluvoxamine (Floxyfral)
Ainsi que l’indalpine (en) ; la zimelidine etc…
Mais il existe très peu de cas signalés mélangeant la marijuana avec du Prozac, ou du Zoloft. Bien que des études de cas isolés suggèrent que les deux combinés pourraient causer des hypermania chez les patients atteints de trouble bipolaire.
Ce qui se caractérise par une désinhibition persistante et généralisée, une humeur euphorique ou irritable; l’hypermania est généralement moins sévère qu’une manie complète.
Il existe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine non sélectifs comme les :
- Les IRSNa : les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline : duloxétine, venlafaxine
Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine de la noradrénaline et de la dopamine
Les promoteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : tianeptine (Stablon)
Les inhibiteurs IRSN & NDRIs ne semblent pas avoir ou peu d’interaction avec le cannabis. Il est à noter que même si certains antidépresseurs ont beaucoup moins d’interactions négatives avec la marijuana. Ces mêmes médicaments ont des effets très différents d’un patient à un autre. De ce fait, de nombreux médecins recommandent que les consommateurs de cannabis s’abstiennent du tandem, tout en introduisant un nouvel antidépresseur si nécessaire et temporairement afin de déterminer le dosage approprié.
Usage unique de la marijuana
De tout les effets de la marijuana, la somnolence est la plus connue, il va de soi que la consommation de cannabis permet de s’endormir rapidement, tout en améliorant la qualité de votre sommeil. Mais la marijuana s’est avérée être aussi efficace pour traiter la dépression. En stimulant la production de produits chimiques responsables d’un état d’esprit positif du cerveau, le cannabis combat la dépression à la source !
La polyvalence de la marijuana comme un médicament pour une variété de maux est incroyable. Et sans le risque de suicide ou autres effets secondaires graves ou gênants comme la perte ou les troubles de désir sexuel, l’hypermania, l’alcoolisme, la dépendance etc… De plus l’overdose de marijuana est impossible, personne n’est jamais mort de consommation de cannabis !
Le cannabis est tout aussi efficace que les médicaments traditionnels, et plus encore. Il va de soi qu’une prescription solitaire de marijuana serait plus efficace contre la dépression indiquée. Notamment en tant qu’alternative la plus sûre aux antidépresseurs.
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