La Marijuana non autorisée au Burning Man

Contrairement aux idées reçues, le Festival mythique de l’année n’autorise et ne sollicite  pas la consommation de Marijuana

Le Burning Man a commencé en 1986 sur une plage de San Francisco, aux Etats-Unis, tel un rassemblement spontané de personnes prêtes à brûler une statue gigantesque sur une plage au nom de l’expression de leur singularité. Depuis 1990, le festival Burning Man se tient chaque année, fin août, dans le désert de Black Rocks, dans le Nevada où la loi envers la marijuana reste toujours en vigueur…

Les Lois “Radicales” du Burning Man

Difficile de décrire le Burning Man. Tout à la fois festival d’avant-garde, cité éphémère pour hippies, utopie libertaire et technologique, rave géante et atelier d’artistes à ciel ouvert… 30 ans que le public, trouve un intérêt de venir vivre en autarcie dans le désert, pour une période allant jusqu’à une semaine. Ni les tempêtes de sable (poussière), ni la rareté des douches et des toilettes ne viennent au bout des Acteurs du festival (pas de spectateurs, tous acteurs).

Les lois du Burning man sont établies depuis 2004, dont la première étant que l’argent est interdit sur place, tout est basé sur le troc et le don. Tout le monde peut participer au Burning Man, en théorie… En réalité le billet coûte aujourdh’hui la modique somme de 400 dollars, sans compter le prix du voyage jusqu’à San Francisco et le matériel à louer pour ne pas dépérir dans le désert, ou par manque d’hygiène (camion, vivre, eau, campement).

Le secret de Burning Man, c’est la vie en communauté. Il faut aller à la rencontre des gens, voire rejoindre une communauté comme celle des French Burners ou autre.

Mais, victime de son succès, le Burning Man n’est pas exempt de défaut concernant l’usage et la possession de la Marijuana… Même si chacun sur place est encouragé à exprimer sa singularité, son esprit d’ouverture, le festival serait devenu trop bourgeois et plus vraiment contestataire… En pleine vague Verte, le Burning Man fait tâche et se soumet complétement à la loi en vigueur, la pérénité du Festival en dépend.

L’ouverture mais pas totale

Le Burning Man est un endroit très surveillé. Le FBI est infiltré depuis plusieurs années dans le festival, notamment pour arrêter les trafiquants de toutes sortes. Gare, donc, à respecter la loi…

A Black Rock City, de nombreuses distinctions entre ce qui est privé et ce qui est public ont tendance à disparaître. Cependant, toutes les lois locales, étatiques et fédérales s’y appliquent; la possession de toute drogue est illégale (dont le cannabis), avec l’intention de distribuer ceci devient un délit des plus grave. Offrir une de ces substances à quelqu’un d’autre pourrait être considéré comme du Trafic de drogue.

Sauf dans le cas ou l’utilisateur utilise des médicaments sous ordonnance; et dans ce cas uniquement ils devront être confiner avec la dite ordonnance… Mais le gouvernement fédéral ne reconnaît pas les cartes d’accès médical à la marijuana. La possession de marijuana est une infraction fédérale dans le désert de Black Rock, la carte d’obtention de cannabis médical ne sera pas considéré comme un moyen de défense…

Depuis 2013, la loi du Nevada a autorisé la mise en place de dispensaires de marijuana médicale au sein de l’État. Les titulaires de carte résidents et non-résidents doivent respecter les limites du Nevada concernant la possession et les restrictions de la consommation sur la voie publique. Le transport de la marijuana à travers sur les routes de l’État est un crime fédéral.

L’organisation du Burning Man se décharge complètement des incidents, et des infractions supposés être commis concernant la Marijuana. Ils invitent dans leur “mise en garde” tout utilisateur de s’en référer à son propre avocat… Les organisateurs ont promis de tenir une Hotline, une Newsletter pour toutes nouvelles informations sur le sujet. Le Festival du Burning Man se réserve le droit de toutes Expulsions et prévient les Festivaliers de possible poursuites ou condamnations des Force de l’Ordre sur place.

“We Have a Dream”…

Malgré les restrictions cannabiques, certains viennent avec une crête à l’iroquoise et sont d’austères banquiers à San Francisco; les patrons d’Amazon ou de Google sont reconnus comme des “burners” de longue date. Certains hôtel font payer 10 000 dollars pour être logé dans des conditions de luxe, se faisant ces même “burners” à l’abri des regards… Les lois ne sont pas applicables pour tous; tout dépend du confort et de la discrétion des Festivaliers; même si l’usage de drogue est amplement sollicité au sein même du Festival…

En 2007, John Law poursuit les deux autres fondateurs du festival en justice. Pour ce dernier, en effet, le Burning Man, son logo et la marque, ne devraient pas appartenir à Larry Harvey et à la société Black Rock City (qui fait plusieurs millions de bénéfices par an, en général réinvestis dans le festival). Ils devraient faire partie du domaine public et appartenir à tout le monde. Il n’obtiendra pas gain de cause… Pour certains “burners”, trop encadrer le Burning Man reviendrait à lui faire perdre son âme carnavalesque…